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Cette vaste construction d'inspiration romane fut édifiée de 1812 à 1821, afin de remplacer une église médiévale.
C’est vers la fin du 10e siècle, et surtout au 11e qu’on vit se construire un peu partout, des églises en pierre, de style roman, comme il en existe dans les communes alentour.Montendre eut la sienne, consacrée à saint Pierre et située à l’emplacement de l’édifice actuel, mais peu d’informations subsistent à son sujet, toutes les archives la concernant ayant disparu.
Néanmoins quelques textes font allusion à cette église et à son clergé. On sait ainsi que vers 1213, un certain Guillaume est archiprêtre de Montandronis, qu’en 1230, Willemus Richart, chapelain de Montandronis et Moinard, archiprêtre dudit sont témoins de l’accensement par Geoffroy de La Lande, chevalier de Montandronis et Agnès sa femme à la couronne.
Un pouillé (état des bénéfices ecclésiastiques de la province) de 1402 fait mention de « Sancti Pietri Montis Andronis », et le 23 août 1504, l’église paroisse saint Pierre de Montandre reçoit la visite de Monseigneur Hérault, premier vicaire.
Seul le rapport Massé apporte des éléments sur l’édifice lui-même : « l’église paroissiale est petite et fort basse », insistant sur son mauvais état « par vétusté et manque d’entretien », On sait aussi que le marquis de Montendre « très haut et très puissant Charles Louis de La Rochefoucauld de Fonsèque, décédé le 9 juin 1712 en son château de Montendre, âgé de 71 ans environ, a été inhumé le lendemain en l’église de Montendre ».
En mai 1812, il fut demandé au conseil municipal « que des travaux soient faits car le clocher et la façade de l’église menacent ruines et pourraient occasionner la chute de tout l’édifice ».
En réalité, la construction de la nouvelle église s’échelonna sur… neuf ans ! En octobre 1816, le maire présenta le plan de la façade et du clocher comprenant « 4 parties distinctes qui doivent être exécutées une par année pour ne pas gêner les autres dépenses utiles de la commune »… les travaux vont durer jusqu’en 1820.Les difficultés financières de l’époque peuvent expliquer la sobriété de l’édifice.
L'église présente une construction massive basée sur un plan basilical. Elle se compose d'une nef de quatre travées, couverte d'une voûte cintrée, et séparée des deux bas-côtés par des piles carrées portant une série d'arcs surbaissés. L'abside, couverte d'une fine voûte nervurée, est encadrée de deux absidioles bâties selon le même procédé. Celle de droite est placée sous le vocable de Notre-Dame, celle de gauche sous celui de Saint-Joseph. L'église conserve un tableau offert à la paroisse par l'empereur Napoléon III.
Une seule modification fut apportée à la fin du 19e siècle : l’escalier initial, donnant accès au parvis et centré en face de l’entrée principale, ne faisait à l’origine que quelques mètres de large. Il fut agrandi sur toute la largeur. En 1994 enfin, l’extérieur fut rénové et une rampe d’accès pour les handicapés aménagée côté sud.